Yoann, Elisabeth et Guillaume

Trois aventuriers / Deux traversées de l'océan

Publié le 06 Décembre |Dernière modification le 18 Avril
voilier Bleuet océan

En arrivant au Cap-Vert sur l’île de Sao Vicente, notre objectif est de faire plus ample connaissance avec les… requins ! Depuis le début de notre aventure, nous avons aperçu un gigantesque requin baleine qui est passé directement sous la coque du bateau. Dans l’Atlantique Nord, nous avons pêché et relâché un magnifique petit bébé requin Mako. Aux Canaries, Yoann a aperçu un requin ange alors qu’il nageait non loin de Bleuet, au mouillage. À part ça, rien ! Lorsqu’on compare à tous les dauphins et baleines qu’on a croisés, c’est assez maigre.

L’équipe de Biosphera

En arrivant au Cap-Vert, nous sommes donc bien déterminés à faire augmenter le nombre de nos rencontres avec ces prédateurs sous-marins. Nous contactons Biosphera, un organisme à Sao Vicente très actif pour la préservation des océans. Ils nous présente leur projet du moment avec les requins, qui vise à rassembler de l’information sur l’état des populations de requins des environs ainsi que sur leurs habitudes, dans le but de comprendre l’impact des activités humaines sur leur comportement. Avec le temps, il sera possible de déterminer plus précisément les actions nécessaires pour assurer leur protection.


Nous rencontrons l’équipe de Biosphera sur une plage, au coucher du soleil. Nous sommes emballés par le plan de la soirée, qui consiste à pêcher un requin à la ligne, noter des informations comme le type, la taille, le poids et le sexe de l’animal, poser une petite étiquette à la base de sa nageoire, prélever un minuscule échantillon à des fin d’analyse en laboratoire, puis le relâcher. Tout ça le plus vite et le plus doucement possible, en manipulant l’animal au minimum, pour éviter de le blesser ou de le stresser inutilement.

requin-guitare

Cette nuit-là, munis d’impressionnantes cannes à pêche et accompagnés d’un expert de ce type de pêche, nous attrapons un superbe requin guitare. À l’aspect mi-raie, mi-requin, cette espèce est actuellement classée en danger d’extinction car elle représente une cible de choix pour l’homme, qui convoite sa chaire et son aileron. Pas de chance, ce sera notre seule prise, alors que certaines nuits l’équipe parvient à attraper et étudier des dizaines de requins.  

groupe de plongeurs en apnée
plongeur en apnée
plongeur en apnée
plongeur en apnée
dauphins océan
plongeur en apnée

Promouvoir la protection des requins

Pour nous consoler de notre pêche peu fructueuse, Biosphera nous invite le lendemain à plonger en bouteille. Si les requins ne viennent pas à nous, nous irons à eux ! À Calhau, petit village de pêcheurs, on rencontre le responsable du centre New Blue, Pedro, qui sera notre guide de plongée pour la journée. Ce centre a un projet ambitieux, soit de promouvoir l’observation des requins, à l’aide de pêcheurs reconvertis en… instructeurs de plongée !

Pour convaincre la population de protéger les «squales», ils utilisent une logique simple; la chair d’un requin de 6 mètres est vendue au marché pour moins de cent dollars. Tandis que cet animal, dans son élément naturel, permet d’attirer les plongeurs et ainsi générer un profit beaucoup plus intéressant, et durable, pour la communauté. Assurément, un requin vivant vaut toujours bien mieux qu’un requin mort !

 

requin nourrice

Ce jour-là nous sommes pile en période de pleine lune, et le courant sous-marin est très puissant. Sous l’eau, il devient difficile de contrôler notre direction. On se laisse tranquillement porter, mais si on veut s’arrêter, il faut rapidement s’agripper à une roche et se tenir de toute ses forces pour résister au courant. C’est une expérience unique, mais pas idéale pour réussir à rencontrer les requins-citrons qui rodent dans les environs ! Récompensés par nos efforts, nous parvenons tout de même à apercevoir quelques requins nourrices.

Île Hierno

Ces requins mystérieux

Les requins sont des animaux pleins de mystères. La frousse qu’ils nous inspirent ne fait qu’augmenter notre attirance pour eux. En réalité, les requins ne sont pour la plupart pas dangereux ni agressifs. Sur plus de 500 espèces existantes, seules 5 sont le plus souvent impliquées dans des accidents avec l’humain. Le requin cause moins de décès que les abeilles, moustiques, méduses… ou même les hippopotames! Mais s’ils souffrent d’une image de grands prédateurs, ils sont surtout menacés. Et comme ils sont tout en haut de la chaine alimentaire, la présence de ces régulateurs des écosystèmes est en fait cruciale pour l’équilibre des océans.

Depuis cette expérience, nous respectons encore davantage cet animal, sans tenir compte de la mauvaise réputation dont il a hérité. Nous gardons encore espoir de faire la rencontre d’autres types de requins. Peut-être aurons-nous plus de chance lors de notre prochaine traversée de l’Atlantique, qui arrive à grand pas. On croise les doigts !

Appel de l'océan ambassadeurs Chlorophylle
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